L’univers émotionnel – Partie 4

Temps de lecture : 4 à 5 minutes

Apprendre à gérer ses émotions, ou plutôt à vivre avec, permet d’entretenir une relation plus épanouissante avec soi-même et les autres, d’avoir une meilleure santé mentale et physique et un bien-être plus élevé. Dans l’article précèdent, nous avons vu que nos émotions générés une large palette de sentiments (émotions secondaires).

Mais suivant le tempérament de chacun, les émotions peuvent être vécues avec une telle intensité, qu’elles finissent par nous submerger, au risque parfois de nous retrouver dans des situations inconfortables ou au contraire, de préférer les enfouir pour ne rien laisser paraître. Or, s’il est souvent pensé que la maîtrise des émotions est innée, il n’en est rien : gérer ses émotions s’apprend.

L’enjeu d’une bonne gestion émotionnelle est de parvenir à vous apaiser quelle que soit votre situation. Elle permet de rendre à vos émotions leur fonction essentielle : vous aider à vous orienter et à vous ajuster aux stimuli de l’environnement. Par ailleurs, les émotions peuvent vous être d’une grande utilité, dès lors que vous les accueillez en conscience, que vous les traitez avec responsabilité et que vous acceptez de les laisser librement circuler.

Les 4 façons de gérer ses émotions

Les EVITER : Les personnes qui cherchent à éviter de vivre des émotions fortes, ou les situations génératrices d’émotions fortes finissent par ne plus rien ressentir et être déconnectées de la fonction première de l’émotion (exemple : une personne timide va éviter les situations où il y a du monde). Meilleur moyen de générer au passage de la perte de confiance en soi.

Les NIER : La personne se dissocie du sentiment qu’elle éprouve. C’est ne pas être à l’écoute de ses émotions : « ce n’est pas grave ! », « ça va passer ! » L’éducation nous a appris des stratégies pour nier les émotions. À chaque fois que l’on nie ses émotions on nie une partie de soi. Une émotion offre un signal, et tant que ce signal n’est pas perçu, le message revient toujours plus fort, pouvant aller jusqu’à la somatisation.

Les EXAGÉRER : Les personnes qui intensifient leurs émotions ne luttent plus contre parce qu’elles en retirent un bénéfice secondaire en les exagérant. Plutôt que de chercher à les comprendre, elles vont intensifier (exemple : dans la complainte ou dans le fait d’accuser l’autre comme source de ce que je ressens).

Les UTILISER : Même nos émotions les plus douloureuses sont à considérer comme une boussole qui va nous indiquer la marche à suivre. Chaque émotion a un sens et nous indique dans quelle direction aller. Toute émotion est « positive » parce qu’elle nous apporte un message, cherchons à la comprendre comme une source d’information.

Utiliser ses émotions

Être ouvert et accueillir les sentiments et émotions autant agréables que désagréables. En effet, la première étape pour gérer une émotion est de l’accueillir, de l’accepter au lieu de la rejeter, de la contrôler ou de refuser d’admettre que celle-ci nous appartient. Les émotions ne sont ni positives, ni négatives : elles « sont » et nous les ressentons. Parfois, elles vont nous poser problème et seront inconfortables, parfois elles nous aideront à résoudre nos problèmes. Nos émotions seront ou ne seront pas appropriées, elles nous rendront ou pas heureux, efficaces ou inefficaces.

  1. Tout d’abord savoir les écouter

Chacune des émotions suivantes vous offre un message dynamisant et vous exhorte à modifier vos perceptions erronées ou paralysantes ou vos méthodes inadéquates, c’est-à-dire votre style de communication ou votre comportement. Imaginez que votre esprit, vos émotions, et votre âme soient votre jardin. Pour vous assurer une récolte abondante, vous devez semer des graines d’amour, d’affection et d’amitié plutôt que des graines de déception, de colère et de peur. Commencez à considérer les signaux d’action comme des mauvaises herbes dans votre jardin. Une mauvaise herbe est un appel à l’action, elle vous dit : « tu dois m’arracher pour faire place à des plantes plus saines ». Prenez soin de cultiver les plantes qui vous tiennent à cœur, arrachez les mauvaises herbes dès que vous les verrez. L’intelligence du cœur repose sur les compétences à donner, recevoir, demander, refuser. Elle nous demande aussi de savoir écouter les autres, décoder les messages et régler nos conflits de manière non violente.

  1. Apprendre à faire des déclarations ACTION – RESSENTI

À exprimer ce que je ressens par rapport à une action qui a été donnée (que ce soit la mienne ou celle de quelqu’un d’autre). « Quand tu fais cela, je ressens telle chose ; c’est difficile d’entendre ou de dire cela ».

  1. S’ouvrir aux autres – Ouverture émotionnelle / Communication émotionnelle.

DONNER des signes de reconnaissance aux personnes. Apprendre à donner des vrais signes de reconnaissance à son environnement. VALORISER le positif.

  1. Aider les autres à exprimer leurs émotions et leurs besoins.

Là se trouve une clé importante de l’intelligence émotionnelle et de la communication. Il est aussi important d’être juste avec ses émotions que de se mettre à la place de l’autre pour comprendre son 2021 ressenti et l’aider à mettre des mots dessus. Comprendre l’autre avec empathie et lui montrer que nous le comprenons dans ses pensées et dans ses ressentis. Sentir que derrière des comportements, il y a des émotions et des besoins cachés qu’il serait intéressant de clarifier dans le cadre d’une relation gagnant/gagnant.

  1. Avoir une juste intervention face aux émotions des autres.

Lorsqu’on est en relation avec d’autres, il arrive que des mécanismes de défense se mettent en place et se manifestent chez nous comme chez l’autre. Développer ses compétences en intelligence émotionnelle, c’est identifier ses propres mécanismes de défense, gagner en lucidité à ce sujet, en sortir lorsqu’on est dedans et réagir justement face aux mécanismes de défense des autres.

La maitrise émotionnelle

Souvent nous ne sommes pas conscients de ce que nous ressentons. Nous confondons émotions et sentiments, émotions et sensations, émotions et humeurs, émotions et manifestations de nos frustrations. En matière d’intelligence émotionnelle, nous sommes le plus souvent des novices. L’éducation, le conditionnement culturel ont fait de nous des illettrés émotionnels.

Autant nos émotions peuvent affecter notre jugement, nos perceptions et notre raisonnement, autant elles peuvent également nous éclairer et nous aider à être acteur de notre vie. Parfois, nous pouvons prendre des décisions totalement irrationnelles sous le coup de l’émotion, parfois nous pouvons réagir vivement ou nous bloquer dans des mécanismes de défense, parfois nous pouvons nous énerver sous le coup de la colère et du sentiment d’impuissance.

La maîtrise émotionnelle nous amène à retenir deux grands principes de croissance :

  1. Toujours se centrer sur son ressenti émotionnel pour en prendre conscience.

Être conscient = savoir ce qui se passe maintenant au niveau de mes émotions. Grâce à l’écoute de nos émotions nous pouvons, mieux gérer nos priorités qu’elles soient professionnelles ou personnelles, prendre de meilleures décisions, mieux communiquer en partageant, en se faisant comprendre et en comprenant les autres. Grâce à l’écoute de nos besoins et émotions nous pouvons être en meilleure santé physique et psychologique.

  1. Monter patiemment l’échelle émotionnelle

Il existe une échelle pour repérer où chacun de nous se situe par apport aux émotions. Plus j’apprends ainsi à gravir les échelons de la maîtrise émotionnelle et plus je renforce mon pouvoir personnel.

Je n’ai pas conscience de mes sentiments. Pas de ressenti émotionnel.

Je ne ressens pas l’émotion, mais l’impact physique sur moi (l’implication, les conséquences). Exemple : les personnes qui ont des migraines, de l’urticaire, le dos bloqué, ont nié leur émotion, ont une stratégie de dissociation par rapport à leur émotion et l’émotion reste là au niveau inconscient.

Être conscient des émotions sans être capable de les identifier, et donc d’en parler et de les comprendre.

Être capable de parler de ses sentiments et faire la différence. Avoir une vision claire des émotions.

Perception de l’origine de cette émotion, de ce qui en est la cause.

L’empathie c’est être conscient des émotions des autres. L’empathie est la capacité à percevoir ce que l’autre ressent. Pour aimer vraiment et intensément, il est important de cultiver la capacité à s’identifier. C’est une dimension très importante de l’intelligence émotionnelle. Elle demande à sortir de son égocentrisme, de ressentir sans juger.

On est sensible à tout ce qui se passe. On est capable de ressentir les émotions qui sont tout autour de nous, dans notre équipe, comment les émotions interagissent ensemble et comment composer avec toutes ces émotions (ce que devrait faire tout excellent manager).

Au niveau émotionnel, tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime, et se manifeste tôt ou tard…

Si nous ne nous occupons pas de nos émotions, nos émotions vont s’occuper de nous. L’humain est avant tout un être de nature émotionnelle, et se prendre conscience de ce processus biologique puissant fait de nous des êtres plus objectifs et alignés à ce qui est important.

1 réflexion sur “L’univers émotionnel – Partie 4”

  1. IL me semblerait que l’on parle sans le mentionner du Chi dans le boudhisme de l’Esprit Saint dans le christiannisme du feu sacré en chacun de nous et notre vie c’est chercher sans cesse ce feu qui couve et que le moindre soucis peut éteindre….. On part pour trouver la correspondance à cet état émotionnel on part trouver des gens qui nous comprennent et on ferait bien le tour du monde pour trouver dans la personne humaine la forte présence de Dieu dans toute sa splendeur…..

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